Mondial-2026: les Bleus de Deschamps pas gâtés par le tirage
L'équipe de France a hérité vendredi d'un groupe I assez corsé lors du tirage au sort du Mondial-2026 avec le Sénégal, son bourreau en 2002, la Norvège d'Erling Haaland et un barragiste intercontinental, compliquant la tâche de Didier Deschamps pour sa 7e et dernière phase finale à la tête des Bleus.
Têtes de série en vertu de leur 3e place au classement Fifa, les finalistes de la dernière édition n'ont pas été spécialement gâtés au cours de la cérémonie organisée au Kennedy Center de Washington et croiseront toutes les nations pièges disséminées dans les autres chapeaux.
Contrairement à sa veine légendaire, Deschamps voit se dresser devant lui un parcours semé d'embûches dans sa quête d'un troisième titre mondial après ceux de 1998 comme joueur et de 2018 comme sélectionneur.
"C'est un groupe, solide, dense, il fait partie des plus difficiles", a réagi le technicien français qui passera la main à l'issue du Mondial après 14 ans de présence à son poste.
"Il faudra avoir de l'ambition mais aussi l'humilité nécessaire et être performant dès le départ. Avant de penser à voir le sommet de la montagne, il faudra gravir des étapes et les premières sont difficiles", a-t-il ajouté.
Avec le Sénégal, c'est le souvenir douloureux de la Coupe du monde 2002 qui va resurgir avec cette défaite inaugurale contre les Lions de la Teranga (1-0), prélude au fiasco des héros de 1998, éliminés au premier tour.
"Il y a toujours un rapport fraternel avec le Sénégal avec des joueurs bi-nationaux ou passés par la France. Il y aura donc une motivation supplémentaire. C'est une équipe compétitive", a noté Deschamps.
La Norvège était la principale formation à éviter dans le chapeau 3 et les Bleus sont tombés dessus. Les Scandinaves, qui ont devancé l'Italie au cours des qualifications, peuvent s'appuyer sur le serial buteur de Manchester City Erling Haaland et le meneur d'Arsenal Martin Odegaard.
Le duel entre Kylian Mbappé et Haaland sera à n'en pas douter l'un des temps forts du premier tour du Mondial.
"Ils sont en feu en ce moment, ils sont peut-être les deux meilleurs joueurs en Europe. J'espère qu'Erling va rester dans cette forme. Mbappé est à son meilleur niveau, donc on espère qu'il va un peu baisser de régime", a déclaré avec le sourire le sélectionneur norvégien Ståle Solbakken.
- Groupe resserré -
Le dernier adversaire de la France devrait être plus aisé (Irak, Bolivie ou Suriname) et son identité sera déterminée à l'issue des barrages du mois de mars.
Il faudra de toutes façons terminer premier du groupe pour éviter avant les demi-finales les champions d'Europe espagnols, les tenants du titre argentins et l'Angleterre de Jude Bellingham et Harry Kane, à condition que ceux-ci bouclent aussi le premier tour en tête.
Un potentiel huitième de finale face à l'Allemagne se dessine en revanche pour les Bleus.
Si Deschamps ne connaîtra que samedi l'horaire et les stades qui accueilleront les rencontres des Bleus, il sait déjà dans quelle zone il pourra choisir son camp de base pour la compétition puisque les Tricolores évolueront sur la côte Est des Etats-Unis (Boston, Philadelphie, New York/New Jersey).
Plutôt une bonne nouvelle pour le sélectionneur et ses joueurs qui n'auront pas de trop longues distances à parcourir. Les températures risquent d'y être en revanche assez élevées.
"On avait déjà repéré ce groupe I dans lequel on voulait tomber", a expliqué le président de la Fédération française de football Philippe Diallo. "C'est un groupe resserré en terme de distances donc c'est intéressant pour l'équipe et les fans, même s'il fera très chaud et que les organismes seront mis à contribution. On va se déterminer dans les prochains jours. Nous avons jusqu'au 9 janvier pour décider mais nous aurons sans doute un camp de base entre New York et Boston."
Avec toutes les informations sur le tournoi en leur possession, Deschamps et son staff vont aussi pouvoir finaliser leur programme de préparation.
Une tournée aux Etats-Unis est d'ores et déjà prévue avec deux matches amicaux les 26 et 29 mars face au Brésil et à la Colombie.
"On avait bien anticipé et on devrait jouer à Washington et à Boston. Tout est en train d'être calé", a précisé le président de la FFF.
Les Bleus disputeront ensuite deux autres rencontres en juin sur le sol français avant de traverser l'Atlantique pour tenter de ramener une 3e étoile et de finir l'ère Deschamps en apothéose.
R.Perez--LGdM